Anne Aster, Québec, Canada
Les ondes? Pas mon truc avant 2020.
Le sujet des ondes ne m'intéressait pas avant 2020, l'année du début de l'enfer avec la 5G. Je regrette d'avoir choisi l'ignorance pendant toutes ces années. Si j'avais fait mes devoirs de m'éduquer et de m'équiper correctement quand j'étais plus jeune et plus réparable, j'aurais évité des d'erreurs qui m'ont fait souffrir inutilement pendant des années. Il a fallu que j'arrive à un niveau catastrophique pour que je finisse par faire ce dont je n'avais nullement envie.
Les étapes de mon EHS.
Le téléphone cellulaire:
J'ai réalisé que j'étais vulnérable aux ondes de téléphonie mobile vers 1993 en faisant un appel cellulaire loin des antennes en zone rurale. Dans ce cas, le téléphone cellulaire avait fonctionné au maximum de sa puissance pour réussir à se connecter à une antenne lointaine. Après quelques minutes d'utilisation, j'avais ressenti un point de chaleur précis dans ma tête, accompagné d'une douleur localisée au même endroit.
La vieille maison avec son installation électrique d'origine.
Vers 1996, j'ai emménagé dans une maison des années 20, sans mise à la terre, avec une électricité d’époque dans la chambre à coucher. Je n'avais aucune idée des problèmes que ça pouvait me causer. Un homme âgé m'avait avertie que ma maison était malsaine au niveau électrique et que c'était dangereux pour ma santé mais j'avais choisi de ne pas le prendre au sérieux. Après tout, les "vieux", ils s'inquiètent et ils "exagèrent", me disais-je. Mais quelle erreur j'ai faite de ne pas l'écouter! Les effets des champs électriques et magnétiques, je ne les connaissais pas à cette époque.
Wi-Fi
Vers 2000, j'ai acheté une antenne Wi-Fi qui s'accorchait à mon ordinateur portable. Dès la première utilisation, j'ai eu mal à la tête mais ne voulant pas tirer de conclusion trop vite, j'ai réessayé une semaine plus tard et cette fois, c'était clair que je ne pouvais pas le supporter. Alors j'ai renoncé. J'étais déçue! J'ai toujours beaucoup aimé les technologies et je trouvais que l'idée des communications sans fil était géniale pour ses côtés pratiques. Zut!
Le cellulaire avec l'antenne sur le toit de la voiture.
J'ai pensé que je pourrais utiliser un cellulaire dans la voiture avec une antenne extérieure. Là, c'était bon mais je me suis fait rapidement voler mon téléphone et je ne l'ai pas remplacé. Il est dommage que ce genre de système n'existe plus aujourd'hui. Il serait génial de remettre ça sur le marché. L’antenne interne était désactivée quand on branchait l’externe. C'était tellement mieux!
Bluetooth
Vers 2017, j'ai acheté un haut-parleur Bluetooth, pensant que peut-être ça irait mais non, à 4 mètres, c'était le mal de tête. Alors ça aussi, j'ai renoncé. Mais là, réaliser que le Bluetooth se retrouve dans les voitures et sur tellement d'appareils! Quelle horreur!
Avant la 5G
Avant 2020, dans ma tête, la vie était assez simple : pas de cellulaire, pas de Wi-Fi, pas de Bluetooth, pas de compteur communiquant et le tour était joué! Mais j'avais tort. Ce n'était pas assez et je ne le comprenais pas. À cette époque, j'arrivais à bien vivre en ville et je ne comprenais pas pourquoi. Je n'avais pas besoin de me blinder. Mais j'ai appris mes leçons à la dure. Je ne maîtrisais pas le sujet, j'étais mal équipée et pas préparée à faire face à la 5G et aux nouveaux Wi-Fi plus intenses que les précédents.
L'enfer de la 5G
À partir du 1er mars 2020, la 5G a commencé dans mon quartier à Montréal. Au bout d'une semaine, mes symptômes d'EHS sont devenus sévères. Jamais je n'avais connu des symptômes aussi terrifiants et dangereux. C'était une torture et un massacre de mon état de santé. Mon système nerveux n'a pas été capable d'encaisser l'intensité des nouvelles antennes 5G situées à 195m de chez moi. Ce fut alors la descente aux enfers! J'étais en panique. Je devais déménager d'urgence et je n'étais pas prête.
Mon déménagement
Bref, j'ai été accueillie par un membre de ma famille en banlieue dans une zone sécuritaire. Ça m'a sauvé la vie, je ne pourrai jamais le remercier assez! Le déménagement a duré 3 mois. J'avais besoin de 2 jours de repos pour chaque demi-journée que j'allais passer à Montréal pour faire des boîtes. Et c'est à cette époque que j'ai commencé à chercher des solutions de blindage efficaces. Un vrai cirque! J'ai passé par le voile de fantôme, le casque d'escrime, le casque de paintball, le voile de chapeau, la burka d'argent avec les lunettes miroir, Le progrès avec les lunettes de ski avec verre amovible pour blinder la vitre pour aboutir par la suite aux versions de casques que je préfère aujourd'hui. Ce fut toute une épopée.
Cages de Faraday
Il y a eu les expériences de cages de Faraday aussi. Bien des essais et erreurs, j'ai beaucoup appris. J'ai d'abord pensé que ma priorité était d'en avoir une pour dormir alors qu'en réalité, il fallait plutôt identifier les sources d'ondes indésirables comme le système d'alarme par exemple. Tout ça pour conclure que puisque j'habitais à un endroit qui était sain, mon besoin était pour mes voyagements. J'ai donc transformé ma mini fourgonnette en cage de Faraday double pour manger et simple pour dormir, ce qui paradoxalement complique les choses. Pour un tas de considérations techniques, je n'ai pas réussi à faire mieux. Mais j'en suis assez satisfaite dans les circonstances.
En matière de cages de Faraday, dans ma situation, ce qui m'est le plus utile finalement est celle de la voiture, la cage que j'utilise au salon de coiffure et la mini cage de chaise pour aller chez des gens. Ça fait bien des choses à transporter mais quand on a trimballé un chien avec soi partout pendant plus d'une décennie, on s'y fait.
En public blindée
Concernant l'expérience de se montrer en public blindée de toutes sortes de manières devant des inconnus et des gens que je connais, je peux dire que ce fut... inqualifiable. Comment décrire une expérience aussi insolite? L'expérience m'a transformée graduellement et j'aime la manière que ça m'a changée. Je me sens plus grande, plus confiante, plus sereine et plus saine intérieurement. J'ai l'impression d'avoir évolué, d'avoir grandi à bien des égards.
Le visage caché
Porter une tenue qui cache le visage m'a appris que sans visage, en très peu de temps, on n'existe plus dans un rassemblement de gens. Quand les gens ne nous voient pas, ils n'arrivent pas à connecter avec nous. Ils ont besoin de notre regard et de notre sourire. Sans visage, on est un intru comme un voleur. Mais la reconnaissance faciale ne fonctionne pas non plus, ce qui est intéressant. Rien n'est parfait, ce que l'on gagne d'un bord, on le perd de l'autre. Il faut choisir et accepter ce qui vient avec. Mon verdict : dans certaines situations particulières, il peut être intéressant de passer incognito sans visage mais dans la plupart des cas, il est préférable d'être vu et de connecter avec les gens.
La burka d'argent
Porter une burka d'argent avec lunette de ski transparente : au moins, les gens voient les yeux mais clairement, la burka plait plus à des gens de certaines ethnies et religions et déplaît à d'autres pour ces raisons. J'ai donc fait des rencontres avec des gens victimes de racisme qui ont ressenti une envie de me parler, pensant que si je portais un tel vêtement, je pourrais certainement les comprendre. Je ne pensais pas qu'un jour, je vivrais ce genre de situation. Les émissions de télévision sont d'un ennui morbide en comparaison avec le suspense d'une expérience aussi insolite.
Le voile de chapeau
Le voile de chapeau me sembait être une tenue plus modeste, moins extrême et spectaculaire alors j'avais imaginé que porter ça serait moins "bizarre" socialement mais... non, pas vraiment en réalité. Le voile de chapeau peut être beaucoup plus élégant à porter selon la manière dont on s'y prend. La vue est moins bonne par contre. Malgré que c'est plus beau qu'un casque, il reste que porter un voile sur un chapeau reste encore une tenue hors norme qui laisse songeur.
À quoi ça fait penser
Les gens aiment chercher à quoi la tenue leur fait penser. N'importe quoi qu'on ne connaît pas, on veut le classer dans une catégorie, on veut y coller une identité. Bref, un voile sur la tête rappelle les veuves, les fantômes, les mariées sauf que la couleur n'est pas la bonne. Ça ressemble aussi aux chapeaux anti-moustiques des pêcheurs et des chasseurs. Pensant aux comparaisons, on ressent quelque chose d'effacé, de discret, de peu assumé, de souffrance et vulnérabilité cachée derrière une protection.
Alors que le casque me semblait initialement plus osé, extrême, pas du tout discret, bref, une tenue qui "flash", je me disais qu'il fallait assumer le look. Affronter le public avec ça, à quoi fallait-il s'attendre? Je me le demandais bien! J'ai donc osé. La décision n'était pas très difficile, je dois l'admettre. L'idée de jouir du confort d'aller dans les ondes sans souffrance tout en ayant une meilleure vue et un meilleur confort, disons que l'effort n'était pas grand.
Le verdict
C'est avec le casque que mon expérience sociale est la meilleure. Mais je ne savais pas à quoi m'attendre. Je l'ai découvert en vivant l'expérience. Un casque ressemble à quoi? Les comparaisons sont l'astronaute, l'apiculteur, le scaphandrier, le "hamzat suit". On le perçoit très souvent comme un vêtement de travail et l'ambiance est très différente. Un tel look bien assumé affiche et suggère un plus grand leadership, une plus grande confiance en soi, une attitude plus résiliente, plus positive sans connotation victimaire. Je suis plus respectée avec un casque qu'avec les autres tenues. Les gens sont plus agréables, parfois rieurs mais de bon coeur.
L'attitude
Mon attitude est très importante, je le vois, je le sens. Les gens qui voient une personne habillée de manière aussi étrange veulent voir un sourire. Ils souhaitent être rassurés et espèrent une amitié qui leur permettera de dire aux autres qu'ils connaissent cette personne insolite qui leur a souri et qui leur a parlé gentiment. Cette connexion est chaleureuse, sympathique, amicale, empathique et solidaire. Même si l'envie de rire est irrésistible pour certains, c'est le respect qui l'emporte dans la grande majorité des cas.
Sympa
Et c'est quoi, cette attitude sympa à adopter en portant une telle tenue? Il faut simplement porter ça comme si c'était le vêtement le plus normal du monde. Faire ses trucs normalement. Parler aux gens comme si on ne savait pas qu'ils se posaient des questions. Rire spontanément avec eux quand ils essaient de faire des blagues. Souvent, quand quelqu'un me sort son commentaire d'apicultrice, je fais semblant qu'un paquet d'abeilles partent en sa direction et je dis "bzzzzz bzzzz bzzzz" en riant. Et là, le ton vire de bord en mode surprise et questions et ça tourne très bien.
Voir les choses autrement
Mais ça va plus loin que ça. J'ai choisi de renverser ma manière de voir les choses quand je suis dans la société avec cette tenue. Au lieu de prendre la posture de la victime qui a besoin de se faire rassurer et protéger par les gens, au lieu d'être celle qui a peur et penser que les autres sont en position menaçante, je pense l'inverse. Ce n'est pas moi qui a peur d'eux, c'est moi qui les rassure, leur montrant que je ne suis pas menaçante. Mes identifications servent à ça: les rassurer en les renseignant. Ce n'est pas moi la victime puisque je suis protégée. Je choisis d'avoir de l'empathie et de la compassion pour les gens. On a tous été à un moment de notre vie, la personne qui ne savait pas, qui ne comprenait pas, celle qui était en mauvaise posture.
Avec Valérie au Palais des Congrès
Éventuellement, à force de répondre aux questions des gens que je croise sur mon chemin, j'ai reçu un message de Valérie qui était en détresse avec sa récente condition d'EHS. Je l'ai aidée à se faire un casque comme le mien... en fait, meilleur que le mien et nous sommes allées visiter le Salon du VR et le Salon National de l'Habitation au Palais des congrès. C'était la première fois que je faisais une sortie publique avec une autre personne habillée comme moi. Résultat : 10 fois plus de questions que d'habitude. J'estime que nous avons répondu à environ 350 personnes chacune au Salon de l'Habitation. C'est sans compter les questions au Salon du VR!
Retirer le casque
Il est certain que j'ai toujours hâte de retirer mon casque à la fin de mes sorties. Le porter seulement pour les sorties apporte une forme de plaisir mais s'il fallait le porter tout le temps, j'en serais profondément malheureuse. Pour moi, à la maison, c'est sacré! Je veux m'y sentir bien, que ce lieu soit comme un sanctuaire.
Ma démarche avec le site web
Mon but est d'aider les autres à aider les autres à bien prendre soin d'eux-mêmes. Si nous ne sommes pas les premiers à prendre soin de nous-mêmes, dans quelle posture sommes-nous pour réclamer que soient respectés nos droits les plus élémentaires?
Avoir fait sa part; la balle rendue dans leur camp.
Après avoir tout enlevé ce qui pouvait émettre des ondes à la maison, après avoir tout fait ce que je pouvais pour me blinder correctement, j'ai fait ma part. À partir de là, c'est le tour de la société de faire la sienne. J'aime cette posture.
L'avenir
Je rêve du jour où les blindages ne seront plus nécessaires parce qu'on aura amélioré et corrigé les technologies pour les rendre sécuritaires pour tous. On aura aussi révisé nos modes de vie et réservé des zones blanches pour les EHS et pour la faune et la flore. En attendant, je continue d'apprendre, d'expérimenter et améliorer ma condition de santé et ma qualité de vie et je partage aux autres mes expériences et apprentissages.
Aïe!!! Moi aussi
je veux pouvoir enlever mon casque comme eux!

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